La rentrée est déjà de l’histoire ancienne. La saison a repris, et le Curling Club de Lyon a ressorti les balais bien vite. Un tout petit entraînement, juste le temps de redécouvrir la glace et ses sympathiques propriétés, et nous voilà déjà à Marseille avec Vincent, Pierre, Marc et Guy pour la 6ème Massilia Curling Cup, le traditionnel tournoi qui ouvre en grand cette nouvelle campagne qui promet d’être belle.
Et cela ne fait guère de doutes. L’an passé, il y eu les nouvelles pierres – certes un peu moins «nouvelles» qu’on pensait – un nouveau club-house qui a «comme un goût de paradis», sur le boulevard Tolstoï à deux pas de la patinoire Baraban, qui entasse nos trophées sans se moquer… On y reviendra. Il y a eu aussi cette 7ème place au classement du championnat des clubs, place dont aucun ancien ne se souvient avoir un jour atteint. Et pourtant, des anciens ici, il y en a… Et il y a aussi de nouveaux adeptes, qui font sensiblement baisser l’âge moyen. Et en plus, ils jouent bien.
Ainsi, en se rendant en cité phocéenne, on avait bien une petite idée en tête : faire aussi bien que l’an passé et cette 6ème place un peu inespérée. Avec seulement 16 équipes, le plateau apparaissait plutôt relevé, avec la présence d’équipe espagnole, suisse et russe.
Le premier adversaire, Toulon La Garde, nous a ramené les pieds sur la glace : on ne prend pas 6 ends pour trouver les longueurs… La glace n’était vraiment pas terrible, mais les trous et stalagmites existent pour les 2 équipes. Résultat : perdu 7-5 et gagné bien des regrets. Mais sur le match suivant, face aux catalans de Lliça d’Amunt, les cadeaux ont continué. Trop de pierres gâchées ne permettent pas d’espérer, même si parfois il y a des choses intéressantes. Le score est sans appel : perdu 11-2.
Dans les profondeurs de classement, on se dit que cette fois, les adversaires seront plus à notre portée. C’est Nice qui se présente, et qui s’accroche plutôt bien. Le match est plaisant et très disputé. On a enfin pris la mesure de la glace, avec peu de déchet. Un joli coup de 3 au 6ème end nous met en confiance. Mais les niçois résistent, au point d’avoir lors du 8eme end, 5 pierres dans la maison (et nous rien) et être en situation de remporter le match. Mais 2 pierres magiques ont inversé limité la casse : les lyonnais gagnent enfin 7-6, se classent provisoirement 12èmes, et pouvaient faire la fête tout de blanc vêtus.
4ème match le lendemain : un grand classique : Albertville. Souvent rencontré, toujours perdant… Cette fois, le CCL est concentré et d’attaque dès le 1er end : ça tire, ça garde, quasiment sans déchet, et le coup de 3 au 5ème end scelle la partie remportée 7-2. On est dans les 12, on rejouera, face aux suisses de Genève Lully, pas vraiment à leur place. Mais la digestion difficile du repas du dimanche midi nous fait rater l’entame : 4-0 après 2 ends, mais 5-5 au 6ème… Mais les genevois sont bien mieux maîtres de leur technique, et nous ont donné une leçon de stratégie durant le dernier end. Résultat : perdu honorablement 7-6, avec l’impression nette d’avoir appris quelque chose.
La 11ème place finale est anecdotique. Pour le CCL, le bilan est positif. Autant, il y avait du découragement après la seconde partie, autant l’impression finale est bien meilleure. Il reste que ce tournoi est très sympathique, doté d’une ambiante assez grandiose, et que tout le club marseillais a produit un boulot fantastique pour faire vivre le tournoi malgré d’évidentes difficultés. Qu’il en soit remercié et félicité. On ne peut cependant qu’être un peu triste quand on voit sur le site de la fédération qu’aucune page ne relate l’événement pourtant majeur pour la discipline. Dommage. Certainement un malencontreux oubli.
Pour la petite histoire, c’est les Ginger’s de Valence qui l’emportent (résultats complets), et on en reparlera, car ils sont bien parti pour tout rafler. Les compétitions, et les after aussi…