Tout savoir sur le curling…

…sans jamais oser le demander.

​​​​​​Le curling est un sport olympique peu connu en France car un peu délaissé. Il est accessible à toutes et tous, dès le plus jeune âge jusqu’à 80 ans et plus.

Le curling est un sport de précision, de tactique et d’endurance. Il est souvent comparé à des échecs sur glace, avec une dimension sportive en plus avec le balayage de la glace. Pour débuter les premières années aucun équipement spécifique n’est nécessaire. Une simple tenue de sport relativement chaude et une paire de baskets propres suffisent.

Histoire

L’Ecosse a le secret de ces choses un rien décalé. Le curling, ce drôle de jeu consistant à placer un bloc de granit de quasi 20 kg dans une cible à près de 40 mètres, le tout sur une surface glacée, en fait évidemment partie. Très vraisemblablement né au début du XVIème siècle, le curling est officiellement reconnu en 1541 à Paisley Abbey. On y joue alors essentiellement en extérieur, sur des mares et des lochs. Les premières pierres n’avaient pas de poignée, leurs poids et leurs aspects, pas forcement arrondis, pouvaient être variables. Les poignées n’arrivèrent que vers 1650, mais essentiellement pour mieux les transporter.

Si si, c'est une pierre de curling...Il faudra attendre en 1838, toujours en Ecosse, pour que le Royal Caledonian Curling Club d’Édimbourg établisse les règles du curling tel qu’il est pratiqué aujourd’hui. Ce club écossais est considéré comme le plus prestigieux des clubs de la discipline, et fit office de fédération internationale jusqu’en 1966. Les pierres seront désormais normalisées, principalement issues de l’île écossaise d’Ailsa Craig, dans l’embouchure de la Clyde.

Mais c’est au Canada que cette activité a connu un fort développement. Ensuite le jeu a été pratiqué en Suisse et dans les pays nordiques à la fin du XIXe siècle. Puis, l’engouement produit autour des Jeux Olympiques essentiellement a donné un nouvel éclairage à ce sport à part entière. Présent en 1924 à Chamonix, le curling a disparu du programme pour réapparaître en démonstration en 1988 à Calgary (au Canada , comme par hasard…) et pérennisé depuis 1998 à Nagano. Depuis, tout le monde s’y est mis, avec une forte implantation en Asie (Chine, Corée, Japon), en Australie, en Europe Centrale et de l’Est, en Afrique (Maghreb, Afrique du Sud), et même au Quatar.

En France, pays de la pétanque, quand on parle du curling, tout le monde part en large sourire en évoquant beaucoup d’images autour du balai. Mais en pratique, il reste très confidentiel : 350 licenciés en 2017 répartis dans une vingtaine de club, avec un équipement qui ne permet quasiment aucun développement. D’ailleurs, l’équipe de France, reléguée assez loin dans la hiérarchie internationale dominée par les canadiens, les suédois et les inévitables écossais, déjà absente des Jeux de Socchi, l’a également été à PyeongChang.

Et pourtant, le curling est un sport bien plus intéressant que ce que l’on voit au premier regard. Qualifié parfois au Canada de «jeu d’échec sur glace», il demande, outre une bonne condition physique, une parfaite maîtrise de soi, des capacités d’analyse et de stratégie assez élaborées… sans oublier l’aptitude à ce qu’on nomme dans d’autres sports la 3ème mi-temps.