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Au revoir, Monsieur Paul

Franchement, on n’a pas eu le temps. En seulement 18 mois, on a bien fait ce qu’on a pu. Il faut dire que le bonhomme partait de loin : avec un tel accent, venu de l’autre coté de l’atlantique, c’était d’emblée mission impossible. Tout ce chemin depuis Toronto, c’est ballot ! Quoique. C’est que le quidam était volontaire, opiniâtre. Même qu’il était venu un peu exprès, pour apprendre, pour pratiquer.

Dernière galette du curling Club de Lyon. Paul en était le Roi.On n’a pas eu le temps. Le voilà au terme de l’aventure en France, le retour au bercail canadien vient de sonner. On aurait bien aimé lui faire découvrir un peu plus ce «parler lyonnais» qui anime encore un peu cette terre de gones, de bistanclaques, et de beaujolais à se jeter derrière le corgnolon. Paul s’est limité au français, et avec brio. Tant pis pour le lyonnais.

Alors, pourquoi ne pas lui laisser autre chose ? Quelque chose de plus abordable, pourquoi pas réutilisable une fois retourné dans ses contrées froides et lointaines ? Alors, ne trouvant rien de bien original, on lui a inoculé le virus du curling, à lui, le canadien pur jus qui n’avait jamais approché de pierres d’aussi près, le ressortissant du pays du curling par excellence. Et ce n’est rien de dire qu’on est pas peu fier de ce coup de maître. En 18 mois, il a porté les couleurs lyonnaises dans bien des tournois, faisant trembler de peur nos adversaires dès qu’il disait « balai »… Grandiose, inoubliable !

Monsieur Paul (c’est ainsi que l’on dit à Lyon avec les Paul célèbres), tu seras toujours le bienvenu si jamais tu repasses par ici.